Alicerçando Poesia # 106 - Akhenaton
Extrait de l'hymne au soleil d'Akhenaton
Tu te lèves beau dans l'horizon du ciel,
Soleil vivant, qui vis depuis l'origine.
Tu resplendis dans l'horizon de l'est,
Tu as rempli tout pays de ta beauté.
Tu es beau, grand, brillant. Tu t'élèves au-dessus de tout pays.
Tes rayons embrassent les pays, jusqu'aux confins de ta création.
Toi qui es Ra, tu les soumets tout entiers,
Les liant tous pour ton fils aimé.
Tu es loin, mais tes rayons sont sur la terre.
Tu es sur le rivage des hommes, et l'on ne connaît pas tes venues.
Quand tu reposes à l'Occident, sous l'horizon,
La terre est dans une ombre, semblable à celle de la mort !
A l'aube, tu resplendis dans l'horizon, tu illumines, toi le soleil;
Dans le jour, tu chasses le noir lorsque tu donnes tes rayons.
Les deux pays s'éveillent en fête, les hommes se lèvent sur leurs pieds,
A cause de toi, ils lavent leur corps, prennent leurs vêtements;
Leurs bras s'ouvrent pour adorer ton lever,
La terre entière fait son ouvrage !
Tu développes le germe dans les femmes
Et de la semence fais des hommes,
Entretenant le fils dans le sein de sa mère,
Et l'apaisant pour qu'il ne pleure pas;
Nourrice dans le sein,
Tu donnes à ce que tu crées le souffle qui l'anime.
Quand l'enfant sort du sein le jour de sa naissance,
Tu ouvres sa bouche et tu pourvois à ses besoins !
Combien nombreuses sont tes oeuvres, mystérieuses à nos yeux!
Seul dieu, toi qui n'as pas de semblable,
Tu as créé la terre selon ton cœur, alors que tu étais seul,
Les hommes, toutes les bêtes domestiques et sauvages,
Tout ce qui est sur la terre et marche sur ses pieds,
Tout ce qui est dans le ciel et vole de ses ailes;
Les pays étrangers, Syrie et Nubie, et la terre d'Egypte,
Tu as mis chaque homme à sa place
Et tu pourvois à leurs besoins.
A chacun sa provende et son temps de vie.
Leurs langues sont diverses en paroles,
Leurs caractères aussi et leur teint diffère;
Tu as distingué les contrées.
Tu crées le Nil débordant des Enfers et le fais surgir par amour
Pour que vivent les habitants puisque tu les as faits pour toi,
Tous les pays les plus lointains, tu les fais vivre,
Tu leur as donné un Nil qui déborde du ciel
Pour descendre sur eux, battre les coteaux de ses ondées
Et arroser leurs champs entre leurs villages.
Tu es seul à resplendir sous tes aspects de soleil vivant;
Que tu apparaisses à peine ou que tu sois au comble de l'éclat,
Que tu sois loin ou te rapproches,
Tu as crée des millions de formes de toi seul,
Villes et villages, les champs, les chemins et le fleuve !
Les êtres de la terre se forment sous ta main comme tu les as voulus.
Tu resplendis, et ils vivent; tu te couches et ils meurent.
Toi, tu as la durée de la vie par toi-même, on vit de toi.
Les yeux sont sur ta beauté jusqu'à ce que tu te couches.
Depuis que tu as fondé la terre, tu les élèves pour ton fils,
Issu de ta chair, le roi des deux Egyptes.
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